• J’aime l’Homme, j'aime l'Homme passionnément, viscéralement...

    Pas tous les hommes entendons nous bien, mais l’homme avec un grand «H»,
    celui que certains ouvrages qualifient de Mâle Alpha, de prédateur, de dominant.

    Je l’apprécie pour ce qu’il est, mais avant tout pour la complexité de son fonctionnement intellectuel. Son cheminement psychologique provoque en moi une curiosité sans pareille, un émerveillement inconditionnel, une fascination.
    Il m’attire autant qu’il m’intimide, me captive autant qu'il m'apeure.
    A force d’observation, de temps, je le remarque maintenant facilement par sa démarche, sa gestuelle, ses regards, ses sourires, sa manière de se placer, d’agir au sein de la meute. Sa manière de vous faire venir à lui sans vous en rendre compte ; vous pensez mener la danse, mais il reste le seul chef d’un orchestre dédié à son tempérament. Sans savoir ce qui vous arrive, en peu de temps il vous manque dans ses silences, vous le recherchez dans ses absences, l’addiction est présente, palpable. Vous savez qu’il ne faudrait peut être pas, mais vous y allez quand même avec un plaisir fort déjà brodé de quelques picotements de pénitence.

    Peu d’hommes font partie du clan des chefs de meutes ; ils se reconnaissent entre eux, ne se jalousent pas, chacun garde son territoire et jamais ils ne leur viendraient à l’esprit d’investir le camp de l’autre pour se l’approprier. Parfois, ils s’invitent amicalement, partageant quelques heures leurs secteurs, peuvent échanger certaines propriétés de manière temporaire, chacun retrouvant sa place en se congratulant mutuellement à la fin du temps imparti, sans se promettre de se revoir et de remettre ça.

    J’adore cet homme directif qui peut faire acte de pouvoir, de vouloir, sans brusquer, sans violence verbale, sans force apparente mais avec un tel aplomb, une si belle élégance dans l’ordre velouté qu’il ne vous vient pas à l’esprit de présenter un réel refus. Essayer de lui dire non, c’est exceptionnellement jouissif. Son regard s’obscurcie légèrement, ses commissures de lèvres négligemment relevées se figent dans un sourire carnassier, son bel esprit a déjà trouvé la stratégie à adopter à votre égard. Il n’aime pas le non, il l’adore, le vénère, n’attend que lui, rien que pour la jouissance de le transformer en oui. Il vous emmène dans son domaine, vous ausculte en quelques phrases, vous retourne sans précipitation, goutant chaque progression, chaque lâchez prise. Et vous prononcez ce oui. Vous vous mettez genoux à terre, paumes offertes en total renoncement de ce qui fût vous, pour sa plus grande satisfaction qu’il ne fera paraître aucunement, se contentant de vous soupeser d’un air neutre.

    J’aime le voir évoluer dans son monde, d’un peu de loin je l’admets, il peut être dangereux de s’en approcher. Je me complais à l’observer, le frôler, le humer, presque animalement. Le découvrir dans un endroit public est un délice. Il a un sixième sens, il remarque le potentiel d’une personne à la seconde où il vous croise. Lever les yeux vers lui est une provocation perverse délicieuse. Je le fixe, son regard n’est pas difficile à croiser, à capter, il apprécie de jouer. Je laisse ses yeux me pénétrer, j’entrouvre les lèvres, j’humidifie doucement celle du dessus d’un coup de langue rapide en baissant les yeux dans un air un peu gêné, menton légèrement incliné vers ma poitrine qui se soulève rapidement dans une excitation essoufflée, puis je relève les paupières doucement dans un battement de cils et le laisse me posséder mentalement toute entière. Je demande qu’il s’intéresse à moi, qu’il me considère comme femelle potentielle à mettre dans sa meute. Je veux qu’il ressente la fragilité qu’il a fait naître, une docilité sous-jacente qu’il me plait de lui offrir mais à mon envie avant qu’il n’entrevoit que ce ne sera peut être pas chose aussi facile que je ne l’ai laissé paraître.

    Je ne rivalise pas, je provoque, j’agace, je défie, je brave. Je ne veux pas me rendre sans un combat honorable. J’encourage à ce qu’il cherche plus loin en moi, en lui.

    J’appelle à jouir de son jeu sensoriel durant cette joute cérébrale intense. Je veux m’approcher de lui si près que je ne pourrais faire autrement que de lui laisser libre cours à ses jeux de regards, de voix et de mains sur mon être, mon corps, pour qu’il m’apprivoise, m’apprenne, qu’il me dresse à son image.


    Je suis femme, je deviens prêtresse des plaisirs défendus
    Je suis entièrement à lui mais je n’appartiens qu’à moi


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  • L’oisiveté est la mère de tous les vices…

    L’ennui est le père de tous les miens !

    Rien n’est plus vrai pour ma part, le manque d'activités intéressantes m’expose à toutes les tentations.

    Ce n’est pas parce que je ne fais rien, bien au contraire.
    Je peux exécuter des tâches de tous ordres, être seule ou accompagnée, être très affairée ou n’avoir pas grand-chose à faire et m’ennuyer à mourir en même temps.
    En raccourci, l'ennui m'ennui !

    Il m’est arrivé lors d’un repas fruits de mer au restaurant de m’ennuyer tellement que je me suis laissée aller à observer un charmant jeune homme qui jouait au mime Marceau dans le dos du crétin avec qui je dinais. Le message gestuel passé, je suis allée vers les commodités, suivie de près. Après quelques mots échangés, une plaisanterie sur mon ennui évident et la tête de mon accompagnateur, un sourire ravageur, un numéro de téléphone, un baiser très agréable suivi de deux autres rapides… la soirée prenait d’un coup un tournant bien plus excitant. Si d’un côté elle était toujours aussi barbante pour le temps qu’il restait, elle promettait dans l’avenir une autre soirée plus attractive. Ce soir là, j’eu la migraine ou un truc qui lui ressemblait, plantant là le bonnet de nuit et montais très vite dans mon nid d’aigle pour entamer une communication téléphonique se révélant terriblement agréable dans le futur.
    L’ennui avait encore frappé me propulsant vers un rivage sulfureux mais ô combien jouissif et récréatif.

    Il y a aussi les tâches ménagères, elles sont réellement terrain propice chez moi à un énorme ennui.
    Même une courtisane s’adonne à certaines corvées qui l’a transforme en Cendrillon récurrente, traquant la poussière dans les coins, la tâche sur l’immaculée baignoire émaillée, le faux pli du drap de dessous dans le lit. Le boudoir de courtisane se doit d’être accueillant et confortable pour que le privilégié choisi qui y pénètre se sente si bien qu’il ait envie d’y revenir souvent, peut être aussi un peu plus longtemps et profiter ainsi à loisir des activités courtoises, ludiques et variées offertes à ses désirs et envies multiples.

    Tout ce remue-ménage me conduit irrémédiablement à mettre ma cervelle en mode « idées ouvertes à tout, mais surtout à ça ». Elle se met alors à bouillonner de pensées diverses et voluptueuses, de souvenirs qui se la joue revival hot. Et si, pour peu que les jours précédents ont été très sages corporellement, le vilain vice tapi dans un recoin de ma tête ressuscite sournoisement, me harcèle insidieusement et va faire son nid dans mon anatomie à mon corps défendant, ce qui devient très embêtant assez rapidement.

    J’ai constamment des mots qui se rappellent à moi, je les entends ces mots prononcés en me fixant qui me demandent certaines choses à faire ou à dire, sur un ton chaud, mâle et décidé, de ces mots que j’aime me remémorer pour ce qu’ils procurent encore comme effet. J’ai des vues qui s’imposent sur l’écran de ma vision, celles qui mettent le rose aux joues, pas le rose de la honte, oh non bien au contraire, le rose de l’échauffement, de l’activation des reins, de la respiration rapide entrecoupée de baisers, celui des fesses dont on a pris bien soin... J’ai pleins de clichés, des séquences « action », glissantes, mouvantes, arrêt sur image, travelling arrière, elles font frissonner ma peau dans mes rêves éveillés, me rendent luxurieuse, libidineuse, obnubilée par la jouissance à venir. La relecture mentale des scénarii passés, agrémentés de toutes les nouvelles idées qui me viennent en tête, m’assujettissent à des désirs présents qui m’assaillent et ne demandent qu’à être vécus, si possible de suite, ce qui me rend hautement explosive en termes de libido.

    Je deviens passion, cet absolu désir que je ne peux combler seule quand il a pour moteur l’imagination fertile de l’autre. Mais si l’autre est absent, qu’il me laisse le soin de m’enflammer tout doucement solitairement, d’entretenir l’âtre pour l'instant où il me rejoindra, je deviens béante prête à le recevoir tout entier, je me perds en enfer par ses étreintes, je me soumets à la force déchargée, par elle je m'incline avec fierté dans les gémissements d'une reddition exemplaire.
    Cet absolu désir qui me soumet devient alors palpable pour tous les autres mâles que je croise. C’est une meute hétéroclite qui m’observe, me cerne, cherche à m’approcher, me toucher, où jeunes, vieux, beaux, laids, intelligents et crétins sont tous unis dans la même recherche, les naseaux au vent, les babines retroussées, l’œil torve, flairant un plat gorgé de mes phéromones qui ne sera pas pour eux.


    Et bien soit, s'il le faut, je me désennuierais donc régulièrement par les travaux manuels
    En attendant que vous veniez m'éduquez correctement pour me distraire gaillardement !


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  • J’aime les gros sons, ceux qui vous terrassent par leur infra, ceux qui partent dans des bpm, ceux qui vous martyrisent le corps si vous voulez les suivre, ceux qui de temps en temps s’accordent quelques volutes montant dans des aigus qui vous maltraitent parce que vous ne savez plus quand ils s’arrêtent, que vous les sentez monter un peu plus à l’intérieur sans que cela ne cesse, insidieusement, toujours un peu plus, comme une suffocation progressive, inexorablement.

    L’AngeAmoniake que je suis se réveille et s’envole direct très haut dès que le son est bon, travaillé avec dextérité par les doigts savants d’un DJ, avec tout ce qu’il y a à l’intérieur pour me faire du bien.
    Je ressens le son mieux qu’un shoot, il m’enveloppe, me cherche, me pénètre comme le sexe d’un amant, il me procure un plaisir grandissant, mes reins fourmillent, mes seins se gonflent, mes hanches espèrent des mains qui les tiennent, mon ventre se contracte à chaque coup de basse, mécaniquement, en rythme…
    Je danse pour mieux le sentir encore, je danse des heures, tant que le son est bon, tant que l’homme aux platines à l’envie de faire bouger les gens.

    Je ferme les yeux, je souris aux anges d’en bas, aux anges d’en haut, je reste bloquée entre deux mondes, la montée sensorielle lovée dans mes entrailles… que l’homme n’arrête pas de mixer, ou pire ne mixe pas mal, ça gâcherait tout, me renvoyant la tristesse du mauvais son comme d'un mauvais coup, un coït interrompu malfaisant qui laisse amère.

    Mon éducation «son» a été faite par hasard, parce qu’un jeune homme brun aux yeux verts, DJ techno de son état second, avait décidé de me parler à tout prix sur le net malgré mon ignorance totale sur tout ce qui se joue dans les caves, les prairies, les lieux improbables, qui fait tourner le lait des vaches, enfin tout ce qui s'entend dans une belle illégalité et baigné dans un brouillard odorant d’herbes à ne pas utiliser pour le barbeuq de mamie.

    Je pense avoir été tellement nulle en son domaine, qu’il a du croire que c’était un gag orchestré par la webcam invisible. Il me disait des mots comme DJ, hardcore, trance… je restais insensible à l’aura qu’il aurait du normalement dégager à l’énumération de ces formules magiques qui font se pâmer les jeunes filles.
    Le hic est que je n’étais plus vraiment une jeune fille, ce qui pouvait expliquer mon indifférence.

    Malgré tout, sa détermination, son humour, ses propos intelligents, ses vues sur la vie ont développé un dialogue écrit, puis téléphonique pour donner lieu un soir où je me suis retrouvée à la porte par oubli de clé, à un voyage en train qui m’emmena en pleine nuit dans la cité des sacres des rois de France pour notre première rencontre.

    Cette nuit là j’ai bu du thé à la vanille, parlé de lui, de moi, et quand nous nous sommes rapprochés dans le but de mieux voir qui de nous deux avaient les plus beaux yeux, nos lèvres ont fait connaissance un peu timidement d’abord, bien plus intimement après jusqu’à n’avoir plus envie de se séparer trop longtemps.

    Entre deux respirations, mon jeune et beau DJ m’a expliqué qu’il pouvait modifier le tempérament des gens rien qu’avec le son. Suivant les infra, les bpm, il pouvait faire migrer son dancefloor vers une ambiance rude, violente… mais il pouvait aussi et surtout le faire aller vers des latitudes bien plus agréables, plus sensuelles, où les gens se rapprochent, se frôlent, se touchent, avec des bouches qui se cherchent, des mains qui empoignent, explorent, caressent, en veulent plus. Les couples formés se collent aux murs, contre les arbres et commencent un balai luxurieux où le plaisir viendra avec ou sans aides défendues, mais viendra avec le son, par le son émit des platines.

    Et comme je restais dubitative, il m’en a fait la démonstration, rien que pour moi, dans sa chambre, faisant de son lit un lieu de rave, le son se répandant sur mon corps comme l’eau d’une cascade, ses mains l’étalant par des caresses glissantes ou poignantes, par ses reins qui m’impriment le rythme de son œuvre. Le son me pénètre, tout comme lui, je ne sais plus où je suis, je me sens envahie, prise en étau entre lui et son mixe, le plaisir est indomptable, ingérable, je le subis, ne le retiens plus, il semble s’ancrer contre ma volonté pour recommencer dans une autre montée, ne me laissant aucun répit.
    Je défaille, je vais mourir c’est certain… c’est un serial-DJ-lover-killer, mon dieu je suis perdue !

    Une éternité plus tard, quand j’ai ré-atterri doucement, blottie dans ses bras, le souffle court, le corps frissonnant des derniers spasmes de la jouissance, il me regardait de ses jolis yeux clairs, me souriant tendrement, fier de lui, d’avoir eu le dernier mot.
    Pour une fois, j’admettais avoir eu tort avec des airs de chatte gourmande.

    Après un profond baiser, il me dit « tu sais mon ange, j’ai encore quelques CD très intéressants à te faire écouter, tu es vraiment pressée pour rentrer à Paris ? ».

    Si pour un roi de Navarre autrefois Paris avait bien valu une messe.
    Reims devait bien valoir ma consécration sur quelques sets hardcore et me faire vibrer au présent !

    Remets le son DJ !!!


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