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    J’ai regardé mon horoscope, valable pour tout le mois d’octobre 2011, chapitre «Sentiments-Amour».
    Il paraîtrait que pour la vierge que je suis :

    • Mars en Lion laisse supposer que vous êtes en présence d'un maître étalon, ce qui n'est pas pour vous déplaire

    Les astres liraient-ils « Chroniques de l’AngeAmoniake », où dineraient-ils quelque fois avec Bel Amant ???

    • Vous allez en venir aux mains avec douceur bien sûr… car oui, vous lui susurrerez à l'oreille vos intentions pas très catholiques.

    Humm lui susurrer à l’oreille sera un moment terriblement agréable, lui qui aime tant.VIERGE, prévisions octobre 2011
    Et lui dire toutes les coquineries qui me trottent dans la tête en sera tout autant.
    Quant au catholique, ma foi, si Bel Amant me confesse en jouant du goupillon sous sa soutane et moi de la génuflexion entre ses cuisses, il est certain que nous n’arriverons jamais à l’Eden biblique !

    Les astres continuent…

    • Le trigone Mars-Uranus vous feront passer des moments magiques sans nul autre pareil entre le 18 et le 25 octobre

    Ho mon dieu !!! Là vais-je pouvoir m’en remettre ?
    Les joutes de Bel Amant sont déjà terriblement « magiques », si elles deviennent « cosmiques »…
    Mon ventre va résonner de lui comme un tambour et je doute de pouvoir m’assoir facilement par la suite.

    Et bien soit, tant pis, je resterai debout !

    Bel Amant, nous devons nous y résoudre, les astres nous poussent à la débauche des sens…
    Soumettons-nous, il serait bien dommage de les contrarier ! Qu’en pensez-vous ?

     


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    Mon joli collier et ma laisseToute une nuit, jusqu’au matin, j’ai porté un collier de caniche et une laisse. C’était très joli, vraiment.
    Le collier était écossais noir et rouge et la laisse en vernis rouge.
    C’était pour une soirée très spéciale, à connotation domination soumission, avec gogo danseurs et danseuses, interdite aux mineurs, dans la boîte de nuit où j’officiais dès le vendredi soir après mes travaux au bureau et le samedi soir aussi, jusqu’au dimanche matin. C'était juste avant halloween.

    Je l’ai acheté après le travail, à l’animalerie du centre commercial « La Grande porte ». Le vendeur d’abord surpris, s’est prêté par la suite avec grand plaisir à tous mes essayages, m’aidant à les attacher et donnant un avis de plus en plus excité.
    J’ai d’abord choisis un modèle en cuir noir et clouté. Il était large et épais, il me faisait un peu mal et me gênait, je ne me suis pas trouvée en lui.
    Le suivant était tout métal avec des pics de défense à l’extérieur… non décidément celui-là non plus. Il y a eu un autre avec des strass, trop clinquant, et encore plein d’autres qui ne m’ont décidément pas emballée.

    Et puis il y a eu celui là, l’écossais. De suite, rien qu’au toucher il m’a plu. Il était duveteux à l’intérieur et soyeux à l’extérieur. L’attache métallique légèrement ciselée s’encastrait à merveille avec l’autre bout en cuir vernis rouge. Le demi-anneau d’attache de la laisse était assorti au reste de la métallerie. La laisse était d’un vermillon très franc, très gai. Une fois passé, cet équipement était du plus bel effet ; la couleur flattait mon teint laiteux, la longe avait un beau tombé, bien droit. La dragonne se faisait caressante en se balançant à chacun de mes mouvements, tapotant par moment le haut de mes fesses. Quand je me suis retournée vers le vendeur pour lui dire « c’est parfait, je la prends ! » j’ai su que j’avais fait le meilleur choix, ses yeux brillaient d’un éclat très particulier. J’aime plonger mon regard dans celui d’un homme troublé, il a rougit, j’ai souris, j’ai payé, j’ai fait la voix douce pour dire « merci et au revoir », il a dit « à bientôt j’espère ».

    Mon achat me comble, j’ai grand hâte de le passer. Il sera merveilleux avec le pantalon noir mi cuir-mi tissus et le gilet en cuir sans manche, noir aussi. J’aime bien mon gilet, une amie me l’a offert, c’est la femme du Dj de la boîte de nuit. Il ressemble un peu au gilet que l’on portait au temps des mousquetaires. Il se ferme par une fermeture éclair, on peut régler comme on veut la profondeur du décolleté, comme ça je peux mettre un très joli ensemble de lingerie dessous et le faire voir, ou entrevoir, ou le cacher… suivant les yeux qui regardent !

    Je n’aime pas le regard vicieux, je zippe ; j’aime le regard gourmant, je dé-zippe… Je ne suis pas exhibitionniste pour un sous, j’aime juste faire du bien aux yeux câlins de certains, c’est très bon pour moi aussi, cela fait beaucoup de bien.

    J’aime bien aussi mon pantalon, devant cuir, derrière un beau tissus un peu stretch, il est confortable, je peux faire plein de choses avec : monter sur les podiums pour danser, courir, sauter, m’agenouiller… je peux tout faire facilement. J’ai des bottines à semelles épaisses, avec de nombreuse boucles métalliques ; elles ne sont pas très féminines mais elles sont très pratiques, si les yeux sont vicieux et les mains baladeuses, je monte sur un pied, ou deux, l’opportun a très mal et crie souvent beaucoup. Moi je fais « oups ! Pardon, désolée » d’un air de Betty Boop moqueur.

    Dans la nuit, certains audacieux attrapent la laisse, toujours gentiment, sans forcer ni tirer. Quand je me retourne pour voir qui, je fais toujours la gentille avec une moue sibylline.
    Si le promeneur me plait, je vais vers lui en riant, je l’entraîne pour danser, mon Dj préféré met du bon son qui fait du bien partout, on se frôle sans trop se toucher, le garçon a les yeux qui brillent, le sourire coquin, je suis toujours attachée. Après il doit m’abandonner, c’est la règle, on ne peut me garder…
    Si le promeneur ne me plait pas, je ris un peu froid, fais signe du doigt « non, non, il ne faut pas », s’il ne veut vraiment pas me lâcher… le videur vient m’aider.
    Ce n’est pas juste, je sais, mais je suis là pour me faire plaisir aussi, j’ai un passe-temps-travail-plaisir au Club, et personne n’a le droit de le gâcher.

    Il y a eu un creux d’ambiance au matin, la fatigue et l’alcool ont toujours cet effet sur les acteurs des boîtes de nuit… Avec mon amie nous avons eu une idée amusante : le bar est immense, long ruban de cuivre en forme de « O » carré, presque fermé en entier. J’ai toujours eu envie de marcher ou danser dessus… et là quelle occasion rêvée, d’un regard nous nous sommes comprises ! Je suis montée sur une chaise, puis sur le bar.
    J'ai commencé une longue et ondulante balade à quatre pattes, mon amie en parure de dominatrice parfaite me tenant en laisse. Le bar a été investi par des dizaines de messieurs très intéressés. Ma promeneuse, en propriétaire avertie, a veillé avec attention à ce que personne ne puisse toucher son animal humain, et surtout qu'ils nous encouragent par des pourboires généreux ! Nous avons reçu beaucoup de pourboires. Nous nous sommes énormément amusées !

    Un soir, j’ai raconté à Bel Amant cette jolie nuit. Il avait l’air très intéressé mais aussi, je crois, un peu désappointé qu’il ne puisse avoir un jour le privilège de m’initier à cette jolie promenade, en milieu fermé, rien que pour le plaisir de nous deux.

    Je n’aime pas l’idée que Bel Amant puisse être déçu, même un tout petit peu. Un jour, je lui ferais la surprise, je mettrais un joli collier élégant, je poserai la laisse sur le lit…
    Je suis certaine que cela lui plaira, qu’il en profitera de toutes les manières qui soit...

    Bel Amant aime les surprises dans nos après-midis récréatives…



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  • Un matin, après que ça ai sonné, j’ai retrouvé sur mon paillasson, un truc moche et presque mort. Des plumets qui semblaient vouloir rester verts et qui n’y arrivaient pas, enfoncés dans un pot empli de terre aride. Ils avaient du être un jour plante verte. Vu la date, ce devait être un cadeau de Saint Valentin... 

    J’ai déjà eu d’autres trucs moches et inutiles avant, comme cadeaux souvenirs... 

    Un tee-shirt sensé être drôle, d’un goût de beauf évident, avec des personnages dessus, genre bande dessinée, des bimbos à gros seins et des mimiles vacanciers à gros ventres qui disaient « c’est super les vacances, je me la coule douce », enfin je crois, bref le machin par excellence que jamais je ne mettrais, pas même un jour de déprime suicidaire. 

    Il y a eu aussi un truc qui devait ressembler à un vase fait dans une canne à sucre évidée, pyrogravée grossièrement «Cuba» avec la carte de l’Île, produit dit « artisanal » pour gogo-touristes et qui quand j’ai mis de l’eau dedans, a fuit sur ma table de salon en verre que j’avais mis tant d’ardeur à nettoyer pour ôter les traces de doigts. Je crois qu’il était accompagné d’un cendrier, ou pas, je ne souviens plus très bien. 

    Je n’ai pas été épargnée non plus par le pendentif souvenir en jade-plastique, petit bâtonnet verdâtre avec un dragon métallique qui l’enchâsse en guise de support, le tout sur cordon coton noir et fermoir à base de cadmium qui m’a filé une allergie au bout des 5 minutes réglementaires de politesse où il a fallu le mettre… 

    Ha oui… il a eu aussi un baume du tigre dans une petite boîte ronde bizarroïde… ce truc qui a une odeur, comment dire… enfin voilà, et qui ne sert absolument à rien et à tout si on écoute les croyances de bonnes femmes ! 

    Mais la plante verte moribonde en guise de cadeau de Saint Valentin, en vu d’une réconciliation potentielle (pour lui) totalement improbable (pour moi) après mon « Mais qu’est-ce que je fiche ici encore avec ça », me laisse les yeux ronds d’étonnement, une moue dubitative aux lèvres. 

    J’ai délicatement ramassé cette pauvre hère, passé doucement mes doigts sur les tiges, un plumet m’est resté en main. C’est triste la nature qui s’éteint, sans espoir de retour, de renaissance au printemps, n’y a-t-il aucun Sylvain miséricordieux?
    Je l’ai prise dans mes bras, sans un sourire, sans même une once de compassion et l’ai jetée dans la poubelle !
     

    Le truc moche sur mon paillasson 

     

         - Qui était-ce ma Courtisane ?

         - Rien mon Bel Amant, ce n’était rien… une erreur, juste une erreur

         - Revenez vers moi, j’aime à prendre soin de vous...

     

     

    Je suis retournée dans la chambre, ai délicatement ouvert le drap de soie noir, passé doucement la pulpe de mes doigts sur la tige verte, forte et pleine de sève, l’ai prise en bouche, jaugeant de son ardeur. C’est beau le désir qui renaît, celui que l’on conjugue à tous les temps, tous les soupirs. Il n’aura aucune pitié dans nos plaisirs, je le sais, il me plait. Il me prend dans ses bras, dans son sourire, me dévore de ses baisers de mâle Alpha… 

    Bel Amant, j'apprécie beaucoup vos conseils de jardinage ! 


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